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pour « Actualités réglementaires »
Les simulations de Monte Carlo imbriquées exigées par Solvabilité II représentent un obstacle majeur à la rapidité du calcul du capital de solvabilité (SCR), limitant leur usage à des exercices de conformité ponctuels. Dans son article *“On the Estimation of Own Funds for Life Insurers”*, Mark-Oliver Wolf propose plusieurs avancées pour améliorer cette efficacité.
L’auteur démontre d’abord l’**équivalence entre les méthodes directe et indirecte** d’estimation du capital disponible : sous hypothèse d’absence d’arbitrage, elles convergent vers la même valeur. Cette propriété permet d’utiliser l’une pour valider l’autre, renforçant ainsi la fiabilité des modèles.
Wolf introduit ensuite une **famille d’“estimateurs mixtes”** généralisant ces approches. Tous partagent la même espérance, ouvrant la voie à l’usage de **variables de contrôle** permettant de réduire la variance sans introduire de biais. Deux variantes sont proposées :
* le **contrôle “crude”**, simple à implémenter, combine les estimateurs direct et indirect ;
* le **contrôle “mixed”**, plus avancé, exploite plusieurs estimateurs pour des gains supplémentaires.
Les tests sur trois modèles (MUST, IS, openIRM) montrent des **réductions de variance jusqu’à un facteur 10** dans les scénarios réalistes. L’efficacité dépend toutefois du degré de corrélation entre actifs et passifs, plus cette relation étant forte, plus les gains sont importants.
Les nouvelles lignes directrices de l'EBA redéfinissent la gestion des risques environnementaux.
Fini la lecture du passé : place à l'analyse de futurs plausibles.
Un vrai tournant stratégique pour les risk managers européens. 🌍
The European Banking Authority (EBA) published its final Guidelines on environmental scenario analysis, which complement the EBA Guidelines on the management of Environmental, Social and Governance (ESG) risks by specifying supervisory expectations regarding how institutions should conduct environmental scenario analysis.
Au premier semestre 2025, le secteur français de l’assurance affiche une **solide santé financière**, selon le dernier rapport de l’**ACPR**. Le **ratio de solvabilité global** atteint **241 %**, en hausse par rapport à fin 2024, confirmant la capacité du secteur à répondre aux exigences du cadre **Solvabilité II**. Cette progression concerne l’ensemble des acteurs, qu’ils soient bancassureurs, organismes vie ou non-vie.
En **assurance non-vie**, la rentabilité technique reste globalement satisfaisante avec un **ratio combiné de 95,9 %**, soutenue par une croissance des primes (+5,4 %) supérieure à celle des sinistres (+2,3 %). Toutefois, la **sinistralité automobile** augmente fortement (+11,3 %) sous l’effet de l’inflation, qui a renchéri les coûts de réparation et des pièces détachées.
Côté **investissements**, les placements atteignent **2 738 milliards d’euros**, majoritairement en obligations et actions, avec une exposition géographique prudente centrée sur la France et l’Union européenne. Les risques de **liquidité** et de **contrepartie** restent sous contrôle, bien que la dépendance à certains réassureurs étrangers mérite une vigilance accrue.
En somme, le marché français de l’assurance démontre une **résilience financière notable**, tout en restant attentif aux tensions inflationnistes et aux risques de concentration en réassurance.
SOLVABILITÉ II ET ESG : FREINS OU MOTEURS POUR LES INVESTISSEMENTS DES ASSUREURS ? 💸🌱
Les assureurs sont des acteurs clés de l’économie européenne… mais leurs investissements sont fortement encadrés. Et parfois, les règles conçues pour sécuriser et verdir la finance peuvent involontairement freiner la croissance.
SOLVABILITÉ II : PRUDENCE OU EXCÈS ? ⚖️
Charges en capital élevées
Sensibilité extrême à la volatilité
Découragement des investissements long terme (actions, immobilier, titres de titrisation)
Même le principe de la personne prudente peut limiter la liberté d’investissement.
ESG : UN PARADOXE DURABLE ♻️
Règles complexes et parfois incohérentes (SFDR vs Taxonomie)
Investissements cruciaux pour la transition énergétique parfois pénalisés
Manque de données fiables = mise en œuvre difficile
CONCLUSION : il est temps de trouver l’équilibre 🏗️
Réduire certaines charges Solvabilité II et clarifier le cadre ESG permettrait de protéger la stabilité financière tout en soutenant les investissements durables.
The messages on the upcoming 𝗗𝗶𝗴𝗶𝘁𝗮𝗹 𝗢𝗺𝗻𝗶𝗯𝘂𝘀 provide the insurance industry's perspective and concrete recommendations regarding new European Union digital legislation. 𝗜𝗻𝘀𝘂𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗘𝘂𝗿𝗼𝗽𝗲 argues that greater simplification and alignment are urgently needed in the existing patchwork of regulations—including the 𝗔𝗜 𝗔𝗰𝘁, 𝗗𝗢𝗥𝗔, and 𝗚𝗗𝗣𝗥—which currently create complex, overlapping, and sometimes inconsistent obligations for insurers. The document outlines guiding principles for policymakers, such as achieving real burden reduction and coordinating rules across different regulatory levels, to ensure the new Digital Omnibus package is fit for purpose. Specific areas addressed include the need to clarify how existing financial services legislation (like 𝗦𝗼𝗹𝘃𝗲𝗻𝗰𝘆 𝗜𝗜 and 𝗜𝗗𝗗) applies to AI use, streamlining cyber incident reporting under DORA, and clarifying the legal basis for using personal data for AI training purposes. Ultimately, the paper seeks a more coherent regulatory framework to enable digital innovation and support the sector's contribution to Europe's economic resilience.
Cet article, basé sur une analyse d'Insurance Europe, souligne la complexité et la redondance des réglementations numériques européennes (AI Act, DORA, RGPD, etc.). Ce "labyrinthe numérique" crée des frictions opérationnelles et freine l'innovation.
L'objectif est une simplification stratégique basée sur des principes de clarté, de réduction des charges administratives et de coordination entre autorités.
Des recommandations précises sont proposées pour alléger le fardeau réglementaire :
• IA : Exclure les méthodes statistiques traditionnelles de l'AI Act et clarifier le chevauchement avec Solvabilité II.
• Services Cloud : Prioriser DORA sur Solvabilité II pour les services TIC critiques et reconnaître les audits tiers existants.
• Cybersécurité : Exempter les entités DORA du Cyber Resilience Act et instaurer un modèle européen unique de rapport d'incidents.
• Données : Aligner les évaluations d'impact (DPIA/FRIA) et adopter une approche plus réaliste de l'anonymisation pour stimuler l'innovation.
En simplifiant intelligemment, l'UE permettra aux assureurs d'évoluer vers une gestion proactive des risques numériques.
Après un cycle de durcissement, le marché de l'assurance d'entreprise amorce pour 2025-2026 un rééquilibrage progressif, mû par une augmentation des capacités des assureurs et une concurrence accrue. Cette dynamique se matérialise par des baisses de primes significatives, notamment sur le risque cyber où les réductions atteignent -20% à -40% pour les profils les mieux maîtrisés. Cette tendance n'est cependant pas uniforme ; des secteurs comme le public, l'hospitalier et la logistique demeurent soumis à des conditions plus strictes. Parallèlement, les contextes géopolitique et climatique imposent de nouvelles contraintes : le premier entraîne une standardisation des clauses d'exclusion (guerre, sanctions), tandis que les deux conjugués exacerbent la vigilance des assureurs. Cette embellie, qualifiée par les experts d'opportunité potentiellement temporaire, constitue une fenêtre stratégique que les entreprises, PME et ETI en tête, doivent exploiter pour optimiser leurs programmes, tout en restant vigilantes face aux signaux de durcissement internationaux.
European insurers continue to advance digitalization, but cyber risk remains a material strategic threat. According to EIOPA Q3 2025 and National Competent Authorities:
Overall risk: Medium
Outlook: Increasing
Supervisory concern: Elevated
Le secteur européen de l’assurance gère environ 10 000 milliards d’euros d’actifs et joue un rôle essentiel en tant qu’investisseur à long terme dans l’économie. Les modifications apportées au règlement délégué Solvabilité II visent à :
* Encourager les investissements à long terme en supprimant les obstacles susceptibles d’empêcher les assureurs de financer les entreprises européennes et les priorités stratégiques de l’UE, notamment la transition verte, l’innovation, la sécurité et la défense. Cela se fait en ajustant des exigences de fonds propres jugées trop prudentes pour certains actifs, tels que les actions et les titrisations, ainsi que pour les investissements réalisés par les assureurs conjointement avec des fonds publics, soutenant ainsi l’agenda de l’Union des marchés de l’épargne et de l’investissement.
* Accroître la capacité d’investissement en rendant l’évaluation des passifs à long terme moins volatile et plus prévisible, grâce à des modifications de la marge de risque et des mesures relatives aux garanties à long terme (voir ci-dessous). Cela facilitera la planification à long terme des activités de souscription et d’investissement des assureurs. Bien que l’impact réel dépende des choix d’investissement des assureurs, il est clairement attendu que cette capacité supplémentaire soit orientée vers des investissements dans l’économie réelle.
* Préserver la capacité des assureurs à proposer des produits d’assurance-vie à long terme comportant des garanties.
* Réduire la charge administrative en simplifiant les obligations de déclaration, en supprimant les chevauchements avec d’autres règles européennes et en rendant le cadre plus proportionné pour les assureurs ayant des modèles d’affaires plus simples.
Dans l’ensemble, ces modifications visent à renforcer la capacité d’investissement des assureurs afin de financer l’économie réelle, tout en maintenant la sécurité et la supervision du secteur de l’assurance et en garantissant la protection des assurés.
La Commission suivra la manière dont les allègements de capital sont utilisés.