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pour « assurances »
Au premier semestre 2025, le secteur français de l’assurance affiche une **solide santé financière**, selon le dernier rapport de l’**ACPR**. Le **ratio de solvabilité global** atteint **241 %**, en hausse par rapport à fin 2024, confirmant la capacité du secteur à répondre aux exigences du cadre **Solvabilité II**. Cette progression concerne l’ensemble des acteurs, qu’ils soient bancassureurs, organismes vie ou non-vie.
En **assurance non-vie**, la rentabilité technique reste globalement satisfaisante avec un **ratio combiné de 95,9 %**, soutenue par une croissance des primes (+5,4 %) supérieure à celle des sinistres (+2,3 %). Toutefois, la **sinistralité automobile** augmente fortement (+11,3 %) sous l’effet de l’inflation, qui a renchéri les coûts de réparation et des pièces détachées.
Côté **investissements**, les placements atteignent **2 738 milliards d’euros**, majoritairement en obligations et actions, avec une exposition géographique prudente centrée sur la France et l’Union européenne. Les risques de **liquidité** et de **contrepartie** restent sous contrôle, bien que la dépendance à certains réassureurs étrangers mérite une vigilance accrue.
En somme, le marché français de l’assurance démontre une **résilience financière notable**, tout en restant attentif aux tensions inflationnistes et aux risques de concentration en réassurance.
SOLVABILITÉ II ET ESG : FREINS OU MOTEURS POUR LES INVESTISSEMENTS DES ASSUREURS ? 💸🌱
Les assureurs sont des acteurs clés de l’économie européenne… mais leurs investissements sont fortement encadrés. Et parfois, les règles conçues pour sécuriser et verdir la finance peuvent involontairement freiner la croissance.
SOLVABILITÉ II : PRUDENCE OU EXCÈS ? ⚖️
Charges en capital élevées
Sensibilité extrême à la volatilité
Découragement des investissements long terme (actions, immobilier, titres de titrisation)
Même le principe de la personne prudente peut limiter la liberté d’investissement.
ESG : UN PARADOXE DURABLE ♻️
Règles complexes et parfois incohérentes (SFDR vs Taxonomie)
Investissements cruciaux pour la transition énergétique parfois pénalisés
Manque de données fiables = mise en œuvre difficile
CONCLUSION : il est temps de trouver l’équilibre 🏗️
Réduire certaines charges Solvabilité II et clarifier le cadre ESG permettrait de protéger la stabilité financière tout en soutenant les investissements durables.
Le secteur européen de l’assurance gère environ 10 000 milliards d’euros d’actifs et joue un rôle essentiel en tant qu’investisseur à long terme dans l’économie. Les modifications apportées au règlement délégué Solvabilité II visent à :
* Encourager les investissements à long terme en supprimant les obstacles susceptibles d’empêcher les assureurs de financer les entreprises européennes et les priorités stratégiques de l’UE, notamment la transition verte, l’innovation, la sécurité et la défense. Cela se fait en ajustant des exigences de fonds propres jugées trop prudentes pour certains actifs, tels que les actions et les titrisations, ainsi que pour les investissements réalisés par les assureurs conjointement avec des fonds publics, soutenant ainsi l’agenda de l’Union des marchés de l’épargne et de l’investissement.
* Accroître la capacité d’investissement en rendant l’évaluation des passifs à long terme moins volatile et plus prévisible, grâce à des modifications de la marge de risque et des mesures relatives aux garanties à long terme (voir ci-dessous). Cela facilitera la planification à long terme des activités de souscription et d’investissement des assureurs. Bien que l’impact réel dépende des choix d’investissement des assureurs, il est clairement attendu que cette capacité supplémentaire soit orientée vers des investissements dans l’économie réelle.
* Préserver la capacité des assureurs à proposer des produits d’assurance-vie à long terme comportant des garanties.
* Réduire la charge administrative en simplifiant les obligations de déclaration, en supprimant les chevauchements avec d’autres règles européennes et en rendant le cadre plus proportionné pour les assureurs ayant des modèles d’affaires plus simples.
Dans l’ensemble, ces modifications visent à renforcer la capacité d’investissement des assureurs afin de financer l’économie réelle, tout en maintenant la sécurité et la supervision du secteur de l’assurance et en garantissant la protection des assurés.
La Commission suivra la manière dont les allègements de capital sont utilisés.
En 2024, le secteur financier français a démontré une santé robuste et une croissance stratégique. Naviguant avec succès dans un environnement économique et géopolitique complexe, les banques et les assurances ont consolidé leurs fondamentaux en matière de rentabilité et de solvabilité tout en renforçant leur présence internationale. Le rapport de l'ACPR dresse ainsi le portrait d'un secteur résilient et agile, tout en soulignant les points de vigilance à venir, notamment la surveillance continue du risque de crédit et l'adaptation aux nouvelles réglementations comme DORA.
Les recommandations d’Insurance Europe, publiées en amont du paquet « Omnibus numérique » de la Commission européenne, proposent des règles numériques européennes plus claires et cohérentes. L’organisation considère le secteur de l’assurance comme un acteur central de la transition numérique de l’Europe, soulignant ses investissements dans la cyber-résilience, l’utilisation responsable des données, ainsi que dans les outils d’intelligence artificielle permettant d’accélérer les indemnisations, d’améliorer la prévention, de renforcer la sécurité des données et d’élargir l’accès des consommateurs.
Le cadre réglementaire existant — comprenant notamment le règlement sur l’IA (AI Act), le RGPD, le règlement DORA et l’Acte sur la cyber-résilience (CRA) — est décrit comme complexe, en raison d’exigences qui se chevauchent. Cette situation entrave la mise en œuvre pratique des règles et détourne des ressources qui pourraient être consacrées à l’amélioration des services.
Les recommandations appellent à :
• des clarifications sur le champ d’application de l’IA afin d’éviter les chevauchements avec la législation financière ;
• une réduction des obligations de reporting répétitives dans le cadre de DORA, en s’appuyant sur les certifications existantes ;
• une harmonisation des règles de cybersécurité et d’informatique en nuage entre DORA, le CRA et les cadres nationaux et des orientations plus claires concernant le RGPD, l’AI Act et le Data Act pour l’utilisation des données dans la formation des IA et leur anonymisation.
Ces ajustements permettraient de réorienter les ressources vers une meilleure gestion des sinistres, une protection renforcée contre la cybercriminalité, une prévention accrue et des produits plus accessibles pour les consommateurs.
Cet article explore la tension entre transformation numérique et conformité réglementaire dans le secteur de l’assurance, où innovation technologique et maîtrise du risque doivent désormais coexister. S’appuyant sur une étude récente, il analyse l’impact du cloud, de l’IA et de l’IoT sur la résilience opérationnelle, révélant une corrélation forte entre digitalisation et incidents de sécurité. L’étude met en évidence des vulnérabilités critiques — notamment dans la chaîne d’approvisionnement logicielle et la sécurité IoT — et décrit la mutation du marché de la cyber-assurance. Enfin, elle propose des leviers stratégiques pour renforcer la résilience et assurer la stabilité financière numérique.
Le rapport Tracfin évalue les menaces de 𝗯𝗹𝗮𝗻𝗰𝗵𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗮𝗽𝗶𝘁𝗮𝘂𝘅 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗼𝗿𝗶𝘀𝗺𝗲 (𝗕𝗖-𝗙𝗧), positionnant les 𝗯𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲𝘀 et les 𝗮𝘀𝘀𝘂𝗿𝗲𝘂𝗿𝘀 comme des piliers essentiels du dispositif de lutte.
Les compagnies d'assurances sont cruciales pour détecter la 𝗳𝗿𝗮𝘂𝗱𝗲 𝗳𝗶𝘀𝗰𝗮𝗹𝗲 (ex: immatriculation de véhicules à l'étranger) et les escroqueries aux prestations de santé. Les assureurs-vie doivent aussi exercer une vigilance accrue envers les 𝗣𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝘀 𝗣𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗘𝘅𝗽𝗼𝘀é𝗲𝘀 (𝗣𝗣𝗘).
Les établissements bancaires et de paiement sont les plus impliqués dans les cas de BC-FT. Le risque est jugé élevé pour les banques privées (corruption, fraude fiscale IFI) et les banques de financement (blanchiment via le commerce international). Les établissements de paiement, en raison de la facilité d'ouverture de comptes, sont souvent exploités comme "comptes de passage" par des sociétés éphémères. La vigilance de ces institutions est vitale face à une criminalité financière en constante évolution.