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pour « ACPR »
En 2024, le secteur financier français a démontré une santé robuste et une croissance stratégique. Naviguant avec succès dans un environnement économique et géopolitique complexe, les banques et les assurances ont consolidé leurs fondamentaux en matière de rentabilité et de solvabilité tout en renforçant leur présence internationale. Le rapport de l'ACPR dresse ainsi le portrait d'un secteur résilient et agile, tout en soulignant les points de vigilance à venir, notamment la surveillance continue du risque de crédit et l'adaptation aux nouvelles réglementations comme DORA.
Afin d’accompagner le secteur financier dans sa préparation, l’ACPR a organisé une réunion de Place le 17 septembre 2025 à l’occasion de laquelle elle a présenté un état des lieux de la nouvelle règlementation et donné des précisions quant à son rôle et son organisation en matière de surveillance des systèmes d’IA.
En France, l’Open Banking s’impose sous un impératif clair : protéger les données des utilisateurs. Le dernier rapport de l’ACPR rappelle que la confiance repose sur un cadre robuste, incarné par la directive européenne DSP2. Celle-ci impose une authentification renforcée et privilégie l’usage d’API standardisées, jugées plus sûres que le webscrapping. Les grands groupes bancaires ont déployé une gouvernance stricte, incluant tests, contrôles et mécanismes de secours. De son côté, le régulateur veille au respect de ces obligations grâce à une supervision en temps réel. L’enjeu : concilier sécurité maximale et fluidité d’usage.
Le rapport « 2025 stress test of euro area banks » du 1er août 2025 détaille l'exercice de test de résistance mené par la Banque centrale européenne (BCE) pour évaluer la capacité des banques de la zone euro à résister à des chocs économiques et financiers. Cet exercice projette l'évolution de la position de capital des institutions sur trois ans, de 2025 à 2027, sous un scénario de base et un scénario défavorable hypothétique, ce dernier impliquant une aggravation des tensions géopolitiques. Le document analyse l'impact de ces scénarios sur les risques de crédit, de marché et opérationnels, ainsi que sur la rentabilité des banques, intégrant également les nouvelles règles du Règlement sur les exigences de fonds propres 3 (CRR3). Le rapport conclut que le secteur bancaire de la zone euro est globalement robuste, tout en soulignant la nécessité d'une planification prudente du capital face aux incertitudes actuelles.
L'𝗔𝗖𝗣𝗥 met en garde les institutions financières, notamment les banques en ligne, concernant l'utilisation croissante de « comptes rebonds » pour le 𝗯𝗹𝗮𝗻𝗰𝗵𝗶𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱'𝗮𝗿𝗴𝗲𝗻𝘁 issu de 𝗳𝗿𝗮𝘂𝗱𝗲𝘀. Le rapport de l'ACPR, basé sur des données de 2022 et 2023, révèle que ces comptes servent à recevoir rapidement des fonds frauduleux avant de les transférer, souvent à l'étranger, rendant leur récupération difficile. 𝗘𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟯, 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝟳𝟬 𝟬𝟬𝟬 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲𝘀 𝗳𝗿𝗮𝗻ç𝗮𝗶𝘀 𝘀𝘂𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁𝘀, 𝗮𝘆𝗮𝗻𝘁 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗶𝘁é 𝗽𝗿è𝘀 𝗱'𝘂𝗻 𝗺𝗶𝗹𝗹𝗶𝗮𝗿𝗱 𝗱'𝗲𝘂𝗿𝗼𝘀, 𝗼𝗻𝘁 é𝘁é 𝗳𝗲𝗿𝗺é𝘀. L'ACPR exhorte les organismes à renforcer leurs dispositifs de prévention et de détection face à cette menace croissante.
Le bilan agrégé des six principales banques françaises a progressé de 3,4% en 2024, atteignant 8 801,5 milliards d'euros, principalement grâce à une hausse des titres de dette détenus (+17,1%) et des prêts aux institutions financières. Le Produit Net Bancaire (PNB) a atteint un niveau historique de 158,7 milliards d'euros (+8%), porté par les commissions et les activités de marché, malgré un léger recul de la Marge Nette d'Intérêts. La rentabilité s'améliore, avec une hausse du résultat net de 11,7%. La situation de solvabilité (ratio CET1 à 15,6%) et de liquidité reste solide, bien que le risque de crédit ait légèrement augmenté dans un contexte macroéconomique incertain.
L'activité d'assurance-vie en France a connu une forte croissance en 2024, avec une collecte brute record de 141,8 milliards d'euros, tirée par les supports en euros. Les rachats ont diminué de 10% par rapport à 2023. La collecte nette est redevenue positive, atteignant 22,8 milliards d'euros, malgré une collecte nette négative pour les supports en euros. Dans le même temps, l'assurance non-vie a vu ses primes augmenter plus rapidement que les sinistres, améliorant le ratio combiné à 96,9%. Le ratio de solvabilité moyen des assureurs a légèrement baissé à 238% fin 2024, dû à une diminution des fonds propres et une hausse du capital de solvabilité requis.
Les autorités ont redoublé d'efforts pour lutter contre les escroqueries financières, ajoutant 1 460 sites ou acteurs non autorisés à leurs listes noires et réalisant une campagne d'information avec plus de 3 millions de vues. Le Pôle commun a également analysé 2 200 publicités et initié une étude rétrospective sur l'évolution des pratiques. Les priorités pour 2024-2025 incluent la cartographie des produits structurés et la clarification du dispositif réglementaire pour les fonds d'investissement alternatifs. L'Union de l'épargne et de l'investissement est un enjeu majeur pour 2025.
L’ACPR et Tracfin actualisent leurs lignes directrices sur la vigilance et les déclarations liées à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (BC-FT). Cette mise à jour intègre les évolutions législatives, les décisions récentes de la Commission des sanctions, les constats sur les dispositifs de surveillance automatisés, l’IA et les nouveaux risques. Elle précise les attentes envers les organismes financiers pour détecter, analyser les opérations atypiques et structurer les déclarations de soupçon afin d’en garantir la qualité. La dernière version datait de 2018.
Selon l’ACPR, seuls la moitié des organismes intègrent les risques de durabilité dans leurs politiques clés. L’intégration est la plus avancée dans la gestion des risques d’investissement, mais reste limitée dans la souscription et le provisionnement. Peu d’ajustements tiennent compte des impacts climatiques, malgré leur effet croissant. L’ACPR encourage une amélioration, notamment via la réassurance et l’atténuation des risques, même au-delà des exigences réglementaires actuelles.